En France, la prime à la conversion a été cruciale pour encourager l'adoption des véhicules électriques (VE). Cette aide financière, qui permettait de remplacer les véhicules thermiques polluants par des modèles plus écologiques, a aidé beaucoup de ménages à franchir le pas vers l'électromobilité. Cependant, la fin annoncée de cette prime en 2025 représente un tournant pour l'industrie.
Le gouvernement justifie cette décision en disant qu'il est nécessaire de rediriger les budgets vers d'autres priorités climatiques et qu'il pense que le marché des véhicules électriques est suffisamment mature pour se passer de ce soutien. Pourtant, de nombreux constructeurs et consommateurs sont inquiets : sans cette aide, l'achat de véhicules électriques pourrait devenir trop difficile pour les familles à revenus modestes, ce qui pourrait ralentir l'adoption de ces véhicules.
Cette décision arrive à un moment où les véhicules électriques, bien qu'en forte croissance, restent plus chers que les voitures thermiques traditionnelles. De plus, les acteurs du secteur mettent en avant les délais de livraison souvent longs et les infrastructures de recharge encore insuffisantes, qui sont autant d'obstacles à la transition vers l'électrique.
Malgré cette situation économique incertaine, les constructeurs de voitures ne se découragent pas. Hyundai, par exemple, met en place des stratégies innovantes pour rester compétitif. Alors que l'Europe traverse une période d'incertitude liée à la fin des primes, Hyundai se tourne vers de nouveaux marchés prometteurs, comme la Chine, et mise sur l'intelligence artificielle (IA).
En Chine, où la concurrence est très intense entre les marques locales et internationales, Hyundai adapte sa stratégie. L'IA joue un rôle central, car elle permet de mieux adapter les modèles aux besoins spécifiques des consommateurs chinois. En même temps, Hyundai investit dans des technologies de pointe pour améliorer l'efficacité énergétique et réduire les coûts de production.
©Hyundai
Haomo, partenaire de Hyundai pour l'IA, propose un système de conduite autonome de niveau 2.5. C'est une version avancée du niveau 2, offrant des fonctionnalités plus évoluées que les systèmes classiques. Il améliore la capacité de la voiture à rester dans sa voie et à réguler sa vitesse, bien que le conducteur doive toujours rester vigilant. Ce système est considéré comme plus avancé que l'Autopilot de Tesla, qui est encore au niveau 2 standard. Ce dispositif devrait également arriver en France dans les prochains mois, offrant ainsi des fonctionnalités avancées aux conducteurs français.
Hyundai n'est pas le seul constructeur à continuer de se développer malgré les défis économiques et politiques. De nombreuses marques internationales, qui doivent faire face à des politiques locales changeantes, choisissent de diversifier leurs marchés pour équilibrer leurs ventes à l'échelle mondiale.
La fin des aides publiques en Europe et la montée en puissance des marques chinoises poussent les constructeurs à innover et à trouver de nouvelles solutions.
Le marché des véhicules électriques est en pleine évolution et présente des perspectives variées. La Chine est toujours le leader du marché, mais des opportunités se développent ailleurs, notamment grâce à des batteries plus performantes et à l'installation de plus de bornes de recharge. L'électrification du secteur automobile est inévitable, mais la vitesse de cette transition dépendra de la capacité des gouvernements et des constructeurs à collaborer pour surmonter les obstacles.
Sources : InsideEVs France L'Argus